L’origami est un art oriental très développé au Japon, où il n’est pas considéré comme un simple loisir créatif mais bien un art à part entière. Le nom “origami” tire son origine du japonais “oru”, qui signifie “plier”, et “kami” pour “papier”. Cet art subtil et poétique, qui peut avoir attrait aussi bien à la décoration, que la religion et autres rites, ne nécessite que peu de matériel : une simple feuille de papier, de la précision et de la patience… A la portée de tous, l’origami peut ainsi ravir aussi bien les adultes que les plus jeunes !
L’origami, qui s’est fortement développé au Japon, est probablement né en Chine suite à l’invention du papier, au IIe siècle. Il revêtait certainement une fonction simplement pratique à ses débuts. Au cours du VIe siècle, les Japonais se mettent eux aussi à fabriquer du papier en s’inspirant des Chinois, puis les moines shintoïstes l’emploient alors dans leurs rituels religieux. Comme la plupart des arts ancestraux, les origines de l’origami sont multiples. Bien que la Chine comme le Japon en revendique l’invention, il est fort probable que l’origami se soit développé conjointement dans les deux pays.
Les papiers pour l’origami
Tous les types de papier peuvent être utilisés pour l’art de l’origami. En revanche, il convient d’éviter les papiers qui se froissent trop facilement ou ceux dont les plis risquent de ne pas tenir. Sachez que si vous souhaitez réaliser un pliage origami bicolore, ou bien donner de l’épaisseur à votre origami, cela est tout à fait possible en utilisant plusieurs feuilles fines ensemble.
Le washi, papier idéal pour l’origami
Le papier idéal pour réaliser des pliages en origami est le “washi”. Il s’agit d’un papier fin, souple et très résistant. D’origine japonaise, ce papier résiste même aux insectes. Il est idéal pour l’origami ! Vous en trouverez facilement dans les magasins et boutiques en ligne de loisirs créatifs.
Le papier washi est fabriqué artisanalement au Japon depuis le VIIe siècle. Il s’agit d’un papier aux longues fibres de mûrier entrelacées. Il possède les particularités d’être léger et solide tout en demeurant flexible. En 2014, l’UNESCO a introduit le papier washi dans la liste du patrimoine immatériel de l’humanité.
Il existe plus de 400 sortes de modèles de papier washi, aux coloris et motifs variés. Ce papier, idéal pour l’origami, est également utilisé pour recouvrir des boites, réaliser des emballages, ou encore confectionner des cerfs-volants et fabriquer les fenêtres translucides des portes transparentes dans les habitations traditionnelles japonaises. Recouvert de laque ou enduit d’huile de périlla, le papier washi permet aussi de créer des ustensils comme des bols, des éventails, des lanternes, etc.
Les différentes techniques de pliage de l’origami
Il existe aujourd’hui plusieurs techniques de pliage pour l’origami. L’origami moderne comprend, entre autres, la technique du “papier humide”, inventée par l’origamiste Akira Yoshizawa. Cette technique permet de façonner plus aisément les sculptures en papier. Autre technique : l’origami modulaire (kusudama), qui consiste à assembler de petites pièces de papier triangulaires afin de former un seul modèle. Quant à la technique du papier contrecollé, elle consiste à coller contre une feuille d’aluminium une des faces du papier, ce qui apporte une certaine rigidité à la création en origami.
L’origamiste Akira Yoshizawa est considéré comme le maître absolu de l’origami. C’est notamment lui qui a permis de remettre au goût du jour l’art du pliage japonais en insufflant à l’origami un souffle de modernité. Akira Yoshizawa est également à l’origine du système Yoshizawa-Randlett, Samuel L.Randlett l’ayant amélioré, qui consiste à avoir établi une terminologie et une codification permettant de représenter toutes les étapes du pliage au travers de diagrammes. Un système devenu international, qui permet aux adeptes de cet art ancestral de réaliser de sublimes créations aux quatre coins du monde !